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Retrait des troupes françaises, le président Macron crache ses vérités

Mis à jour le 6 janvier 2025
Publié le 06/01/2025 à 3:07 , , , ,

Le président français Emmanuel Macron est revenu sur le retrait des troupes de son pays de l’Afrique. C’était ce lundi 6 janvier 2025 à Paris lors de l’ouverture de la conférence des ambassadeurs.

 

Le départ des militaires français des pays africains où ils étaient basés était un sujet du discours du président Macron.

Ce lundi 6 janvier 2025, face aux ambassadeurs, le président français est revenu sur le sujet. Sur un ton un peu particulier.

« Non, la France n’est pas en recul en Afrique. Elle est simplement lucide, elle se réorganise », a fait savoir d’entrée Macron.

Selon lui, le départ de l’Afrique est un choix au regard de la situation qui prévaut dans les pays où ses troupes étaient basées.

« On a choisi de bouger parce qu’il fallait bouger. Nous avions une relation sécuritaire. Elle était de deux natures, en vérité.

II y a une partie, c’était notre engagement contre le terrorisme depuis 2013. On avait raison », poursuit-il, avant d’ajouter un peu amer.

« Je crois qu’on a oublié de nous dire « merci ». Ce n’est pas grave, ça viendra avec le temps. L’ingratitude, je suis bien placé pour le savoir, c’est une maladie non-transmissible à l’homme ».

Emmanuel Macron de faire en outre une révélation sur les relations de son pays avec des Etats africains.

« Mais je le dis pour tous les gouvernants africains qui n’ont pas eu le courage vis-à-vis de leurs opinions publiques de le porter : aucun d’entre eux ne serait aujourd’hui avec un pays souverain si l’armée française ne s’était pas déployée dans cette région », fait-il savoir.

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Le deuxième motif du départ des troupes françaises, Macron l’explique par les coups d’Etat.

« On est parti parce qu’il y a des coups d’État, parce qu’on était là à la demande d’États souverains.

À partir du moment où il y a eu des coups d’État, où les gens ont dit « notre priorité, ce n’est plus la lutte contre le terrorisme », la France n’y avait plus sa place.

Et ensuite on a décidé – ça, c’est le deuxième volet – de réorganiser notre présence militaire », insiste-t-il.

« Et donc, nous avons proposé aux chefs d’États africains de réorganiser notre présence. Comme on est très poli, on leur a laissé la primauté de l’annonce.

Mais ne vous y trompez pas : parfois, il a fallu les pousser. Mais, ce n’est pas parce qu’on est poli, correct, et qu’on se réorganise nous-mêmes, qu’il faudrait que ce soit retourné contre nous en disant : « Ils sont chassés d’Afrique « », recadre Macron.

« Je peux vous dire que dans bien de ces pays, on ne voulait pas enlever l’armée française ou même la réorganiser. Mais on l’a assumé ensemble. C’est ça, le partenariat », conclut le président français.

Richard Yasseu

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